Polygon commence à migrer de MATIC à POL
Polygon a mis en œuvre une avancée technique cruciale, en faisant passer sa monnaie numérique exclusive MATIC à la pièce POL nouvellement introduite, sur la base d'un ratio égal. Activé le 4 septembre, ce changement est conçu pour amplifier la fonctionnalité de la pièce et préparer l'avènement de Polygon 2.0.
Avec cette transformation, la pièce POL est désormais le principal gaz et actif de mise en jeu au sein du réseau, ce qui marque une phase charnière dans le développement continu du Polygon. Marc Boiron, directeur général de Polygon Labs, a souligné que cette modification renforcera l'implication de la communauté dans l'expansion du réseau.
Actuellement classée 21e monnaie numérique avec une valeur de marché de 3,7 milliards de dollars, la monnaie du Polygon a subi cette amélioration après une année remplie de dialogues détaillés avec la communauté et l'obtention d'un consensus mutuel. Cet ajustement est un élément clé de la stratégie globale de Boiron pour Polygon 2.0.
L'objectif principal de la mise à jour est de faire évoluer POL vers un actif "hyperproductif". Contrairement à son prédécesseur, le MATIC, qui se limitait à percevoir des redevances sur le gaz et le jalonnement, POL devrait percevoir des redevances sur un éventail plus large d'activités.
Boiron décrit cet actif hyperproductif comme une évolution progressive de l'ETH d'Ethereum, qui génère principalement des frais de gaz à partir des transactions.
Pour les détenteurs de MATIC, il n'y a pas d'urgence immédiate à convertir leurs actifs. Tous les MATIC mis en jeu passeront de manière transparente au POL sans nécessiter d'autres démarches. La phase testnet de cette mise à jour s'est achevée avec succès le 17 juillet, ouvrant la voie au déploiement sur le réseau principal.
La pièce POL est également prête à jouer un rôle essentiel au sein de l'AggLayer de Polygon, un cadre d'agrégation qui s'apparente à un protocole d'interopérabilité entre chaînes. Cette initiative s'aligne sur la vision plus large de Polygon 2.0, qui cherche à atteindre une "évolutivité infinie" grâce à l'intégration de toutes les blockchains, y compris les réseaux de couche 1 tels qu'Ethereum et Bitcoin.